"Il en est de l'éloignement comme de l'avenir : un horizon immense, mystérieux, repose devant notre âme ; le sentiment s'y perd comme notre œil, et nous aspirons, hélas! à donner notre existence entière pour nous remplir de toutes les délices d'un sentiment unique, grand et majestueux. Nous courons, nous volons ; mais hélas! quand nous y sommes, quand le lointain est devenu proche, rien n'est changé, et nous nous retrouvons avec notre misère, avec nos étroites limites ; et de nouveau notre âme soupire après le bonheur qui vient de lui échapper." Gœthe (1749-1832), Les souffrances du jeune Werther
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